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NasrEddine Hodja, le fou qu'on croyait sage !

...et le sage qu'on a cru fou !

 

Issu de la tradition orale, les contes de sagesse et de malice de N.H. trouvent leur origine au XIIe siècle en turquie, à moins que ce soit en perse, peut-être chez les Mongols, mais il aurait vécu à Akshéhir donc en turquie, mais son cousin D'jeha au Maghreb est peut-être un autre lui-même, enfin, on trouve un Giuffa en Sardaigne et en Grèce on rencontre Anastrettin et son âne sur les chemins, entre les oliviers... (et tant d'autres encore !!)

Petits contes de sagesse, fabliaux irrévérencieux, les histoires de Nasreddine sont racontées dans toutes les familles, et les enfants adorent ce vieux bonhomme (bien que nous le connaissions à différents âges) qui joue des tours à tout le monde... surtout aux fâcheux, et parfois... à lui-même !

Quant à moi, j'ai la souvenance de mon père, prenant sa voix de conteur et me raconter les péripéties du Mulla, savant idiot, de son âne et de son fils, sa femme ou tel autre personnage... Issu de sa propre enfance, sa tradition orale, il m'en a transmis le goût... Il me racontait aussi des histoires de sagesse ou d'humour juifs... Il est étonnant de voir à quel point toutes ses traditions orales se ressemblent, et vont vers le même but : réfléchir sur soi, dieu, les puissants, les autres, et tant qu'à faire, tout remettre en question !

Après la mort de mon père, j'ai trouvé un recueil de ces histoires dans ses livres, et encore une fois, l'ai mis dans les toilettes, haut lieu de philosophie chez les Sarfati...

 

Et, depuis, chaque jour, Nasreddine m'accompagne de ses péripéties !

 

Il y a une intention forte derrière ce projet pour la diffusion d'une sagesse populaire, aussi profonde qu'amusante, intimement respectueuse du Soi autant qu'irrévérencieuse et propre au trouble des certitudes. C'est une tradition initiant à la philosophie, l'absurde et au détachement.

 

Orienté, tant dans le dessin que dans la narration vers un public large, c'est une pierre supplémentaire, nouvelle adaptation (il en existe, notamment en jeunesse, un certain nombre), sur le principe même du conte, du conteur, de la tradition orale, ici écrite – nous autres de la civilisation du papier.

 

Ainsi ai-je décidé de m'approprier cette tradition orale, d'en faire mon Nasreddine, pis, tiens, même, lui prêter mes traits, avec ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec !
L'on pourra toujours me dire :
- Mais, Raphaël, tu n'es pas Musulman !
- Non, c'est un fait !
- Mais alors, comment oses-tu prendre les traits de Nasreddine ???
- Mais, cher ami, qui te dit que ce n'est pas Nasreddine qui a pris mes traits ??

:)

wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nasr_Eddin_Hodja

 

Clique sur les p'tites images pour voir le grand fou !

 

 

 

Et ci après quelques essais couleurs de la page 1 de l'histoire de l'âne et des étudiants... ;)