26 mars 2010

saisissant c'est un mot, le mot


yiiii….k….
doit être le son que j’ai “prononcé” ce matin en sortant,
le froid a quelque chose de cet ordre de réaction là….
et donc, là, bien au chaud dans le marché Jean Talon à Montréal…
dehors, c’est :

ouargl ! hier c’était vent et printemps !
drôles de montagnes russes la sortie d’hiver icitte !

Drôle de printemps hier soir, d’ailleurs…
première rencontre avec la Fonderie Darling centre d’art autogéré, dans une usine récupérée depuis 10 ans environ, je crois. rencontre avec une des gestionnaires ce midi.
Hier soir donc, j’ai été confronté à l’installation vidéo Where is where de EIJA-LIISA AHTILA et…



et bien, j’en suis ressorti bien bouleversé… rapport à la violence de certaines formes de guerre, le genre sale comme celle que la France a mené en Algérie, transposée dans un quotidien surréaliste de l’artiste finlandaise… La mort si proche, si loin, et nos vies en à côté et la mort qui veut des mots. Vers une envie de vomir mon impuissance de ces horreurs passées, toujours présentes, toujours à venir, loin de nos conforts d’occidentaux dominants, et dieu dans tout ça. et dieux dans tout ça.
Il a plus manqué que ces imbéciles de petits mâles croisés dans la rue, bouffis de la prétention de leur testostérone qui, me croisant dans la rue, avec ma gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec, se sont demandé s’ils me laissaient passer sur le trottoir. Je pense que l’accroche, outre celle de leurs coudes contre le mien, a été évitée par le passage d’une voiture de police dans la rue…
Puis manquer de me faire rouler dessus par un 4×4 qui ne m’a regardé que comme valeur insignifiante, il sortait de son garage de son building arrogant du capitalisme décadent…
Et tout ça pour finir en crise d’angoisse au sol, seul, près d’un banc à côté du planétarium…
Wouah, vachte, ça faisait des années que cela ne m’était pas arrivé… Par chance j’ai aujourd’hui les outils psycho et physiologiques pour accepter cela et comprendre ce qui m’arrive et revenir à moi…
Après ça, le métro était comme un havre de paix, mais la peur de la violence de nos amis les hommes (les hommes, masculins, surtout, hein) s’était immiscée en moi.
Territoires, possession, domination, dévastation, surmoi surdéveloppé, haine de soi comme de l’autre. Ici comme ailleurs, chez nous autres ou chez eux autres, ce règne semble encore long, mais je veux croire en un avènement de L’ère du verseau !!! (et en musique, HAIR !!) même si c’est en l’an 10 000… en l’an de l’an 10 000…
Paix et amour sur terre, mes ami-es.


\-+-/





Retour